Comment réduire l’empreinte carbone de votre système CVC

Pourquoi devrions-nous réduire les émissions de carbone ?

Lorsque nous brûlons des combustibles fossiles pour chauffer et refroidir nos bâtiments, nous produisons des émissions de carbone. Avec d’autres gaz à effet de serre, les émissions de dioxyde de carbone sont la principale cause du réchauffement climatique, qui à son tour a un impact destructeur sur notre planète. Pour ralentir le changement climatique et minimiser ses effets, nous devons réduire les émissions de carbone. En tant qu’individus, nous pouvons le faire, par exemple en consommant des produits locaux et saisonniers ou en faisant du vélo au lieu d'utiliser la voiture. La réduction de l’empreinte carbone de nos bâtiments nécessite cependant d’autres actions, car elle implique certains aspects tels que le chauffage, le refroidissement et l’utilisation d’électricité.

Pourquoi est-il si difficile de décarboner notre chauffage ?

Étant donné que les gouvernements européens se sont engagés à atteindre un objectif zéro émission nette de carbone d’ici 2050, nos bâtiments doivent suivre ce mouvement. Compte tenu de l’énorme parc immobilier dans l’UE, dont 75 % est actuellement considéré comme inefficace sur le plan énergétique, il s’agit d’un défi majeur. Outre la taille du parc immobilier, certains facteurs contribuent à la réduction des émissions de carbone. La sensibilisation, par exemple, est encore relativement faible. Beaucoup de gens ne connaissent toujours pas le chauffage à faible émission de carbone et les incitations financières existantes. De plus, l’efficacité thermique ne se limite pas au système de chauffage et de refroidissement. Elle est influencée par l’enveloppe du bâtiment, le degré d’isolation, la division des espaces, etc.

Comment réduire l’empreinte carbone de votre système CVC ?

Étant donné la part importante que représente le système CVC dans notre consommation d’énergie, il s’agit d’une partie essentielle de la réponse à la question « Comment réduire notre empreinte carbone ? ». Les interventions, aussi bien les petites que les grandes, permettent une réduction significative des émissions de carbone et doivent être envisagées.

1. Choisissez le meilleur générateur d’énergie

Un bon point de départ pour réduire l’empreinte carbone d’un bâtiment est d’évaluer sa source d’énergie et son générateur. Alors que les brûleurs à fioul et à gaz sont les générateurs de chaleur les plus gourmands en carbone, les panneaux solaires thermiques le sont moins. Les pompes à chaleur géothermiques ou aérothermiques constituent également une alternative très intéressante, car leur utilisation d’énergies renouvelables réduit considérablement les émissions de CO₂ par rapport aux combustibles fossiles.

Une étude réalisée par l’ITG de Dresde montre que le remplacement du générateur de chaleur dans un système de chauffage existant permet d’économiser en moyenne 2,7 t/a de CO₂. Si le système est davantage optimisé et que la température d'admission est réduite à 35°C, par exemple, il est possible d’économiser 0,46 t/a supplémentaires. La régulation de la température ambiante offre un potentiel d’économies supplémentaires de CO₂ de 0,29 t/a. Globalement, l’ensemble du système de chauffage, c’est-à-dire la production de chaleur, le transfert de chaleur et l’optimisation de la régulation de la température ambiante, donne un potentiel d’économies de CO₂ pouvant atteindre 3,45 t/a.

2. Assurez-vous que les émetteurs de chaleur soient correctement dimensionnés

Pour le confort thermique et l’efficacité énergétique, il est important que les émetteurs de chaleur soient tous alignés sur la source d’énergie et la température de départ du système. Cela implique de choisir le bon type de radiateurs, mais aussi de les dimensionner correctement.

3. N’oubliez pas l’équilibrage hydraulique

Outre les dimensions des radiateurs, leur équilibre hydraulique est également important pour l’efficacité énergétique du système de chauffage et de refroidissement. En optimisant la distribution hydraulique et en veillant à ce que chaque radiateur reçoive la quantité d’eau chaude nécessaire, la consommation d’énergie peut être réduite de 5 à 15 %. Avec les robinets de radiateur adaptés, c’est un jeu d’enfant.

4. Modifier les réglages du thermostat

Abaisser le thermostat de 1 ou 2 degrés n’affectera pas beaucoup le confort intérieur, mais cela aura un impact significatif sur les émissions de carbone. Un seul degré de moins peut réduire les émissions de CO₂ d’environ 300 kg. Un autre avantage intéressant est qu’elle permet d’économiser environ 10 % sur la facture énergétique. Certains thermostats peuvent être programmés pour s’ajuster automatiquement ou pour surveiller le comportement des occupants afin d’optimiser l’efficacité du système CVC avec peu d’efforts de la part de l’utilisateur.

5. Effectuer une maintenance régulière

Les systèmes CVC sont souvent ignorés jusqu’à ce qu’un problème survienne. Toutefois, une maintenance régulière est importante pour assurer leur bon fonctionnement et garantir une bonne qualité de l’air. Une partie de la maintenance consiste à changer régulièrement les filtres à air. S’ils sont obstrués, le débit d’air est limité et le système devra travailler plus dur pour répondre aux exigences de température. Cela signifie une consommation d’énergie plus élevée et plus d’émissions de carbone.

6. Assurer une bonne isolation

Comme mentionné précédemment, l’efficacité thermique d’un bâtiment est également affectée par le degré d’isolation. Si des zones importantes telles que le toit, les sols, les murs, le sous-sol et le grenier sont correctement isolées, le système CVC nécessite moins d’efforts pour chauffer ou refroidir le bâtiment. En hiver, la chaleur est plus facilement maintenue à l’intérieur afin que le chauffage s’allume moins fréquemment, tandis qu’en été, la chaleur est maintenue à l’extérieur afin de réduire le besoin de refroidissement.

7. Réduction des pertes de chaleur

Enfin, des murs, des fenêtres et des portes non étanches peuvent créer des courants d’air désagréables, mais aussi générer d’importantes pertes de chaleur. Il en va de même pour les fuites de gaines dues à de mauvais raccordements dans le système CVC. En colmatant ces fuites d’air, les courants d’air et la consommation d’énergie inutile peuvent être facilement évités.